N...Non... Je ne veux pas ! [Libre]

Il devait être à priori midi, l’heure du repas, moment même de repos si l’on peut dire. Orlane était là à jouer à la console sans réellement faire attention à son entourage, mais elle s’arrêta pour s’adosser à un mur et jouer tranquillement. La majorité des gens devaient sans le moindre doute passer pour aller chercher à manger ou un lieu même, notre amie quand à elle, c’était un oublie total du temps qui c’était passé. Oui elle n’allait pas chercher à manger, ni même manger tout court, sûrement qu’elle oubliera de manger car trop sur sa console ? Oui. C’est exactement ça ! Cela ne faisait pas longtemps que le cour était finis, mais le suivant approchait de minutes en minutes. Le seul fait qu’elle décrocha de sa console, ce fut très simple, elle sentit et entendit des gens parler de la pause midi. Ce fut donc dans ce moment là qu’Orlane qui avait son sac avec elle comprit ! Hors, où est ce qu’elle pourrait aller manger ? C’était là la chose la plus complexe à faire… Réfléchir ! Elle se référa à ses lectures, mais aussi jeux. Dans sa tête c’était simple, ils allaient tous se rendre sur le toit. Bon, bah solution deux, la salle de classe. Là cela devait être le pire lieu pour manger. Bref, Orlane prit ses affaires et se dirigea… Vers le stade ! C’était à ses yeux le lieu où il y aurait le moins de monde.

Alors qu’elle allait tourner dans un couloir, elle percuta sans le vouloir un type qui sembla déjà lourd et chiant d’apparence. Orlane s’excusa timidement en continuant son chemin, elle voulut pressé le pas, mais le grand gaillard sembla avoir jeté son regard sur elle et la retint en l’attrapant par le poignet, il fallait avouer qu’Orlane n’avait pas de réelle force face à se type. Le pire était qu’il serait fort le bougre. Elle ne savait pas comment se sortir de la situation, les mots ne lui vinrent pas et les autres élèves semblèrent ignorer la situation. Son poignet droit était dans la main de l’énergumène, de sa main gauche elle avait encore sa console portable. Le soucis était que ses deux potes voulaient une chose eux aussi.

« Hey mate sa console… Elle va nous la prêter si on lui demande ?
-Faut déjà qu’elle ne chiale pas. »

Les trois garçons se mirent à rire et celui qui lui tenait le poignet reprit la parole.

« Laisse nous ta console et on te lâche.
-Je… Je… ne laisserai pas des… Des... gars co- comme vous y toucher…
-Tu m’as bousculé c’est le minimum pour réparer ton erreur. »

A ses mots, Orlane prit la décision ultime de se tourner vers le plus grand, il lui tenait toujours le poignet. Mais se prit un petit coup de pied dans les parties… La lâchant sous une certaine douleur, Orlane, elle se mit à courir ! Fin elle aurait put s’y mettre mais les deux autres c’étaient mit de manière à ce qu’elle ne puisse pas leur échapper. Ses derniers lui firent mine de les suivre… Orlane suivit idiotement les trois gaillards. Ces derniers l’emmenèrent derrière le gymnase. Alors qu’Orlane tenait fermement ses affaires, elle n’avait aucun issu de secoure. Comment faire ? Leur obéir ? Non pas question ! Il fallait qu’elle réagisse, mais ses jambes ne répondaient plus vraiment. Dans le fond c’était une peur qu’elle avait. Ils étaient trois et elle seule, toujours… Que voulaient-ils vraiment ? Elle ne saisissait leurs désirs que maintenant, ils voulaient sûrement jouer avec elle, mais… Sa peur commença à partir, elle n’allait pas accepter la situation comme elle était, Orlane était prête à se défendre.

"Laissez moi partir…
-Non, on veut quelques photos de toi avant tout. Aller ! Fais pas ta timide. »

L’un des deux autres vinrent à mettre ses mains sur les épaules de notre douce Orlane, si seulement elle avait un petit quelque chose sous la main… Voir un peu plus de courage, car là, elle se sentait mal.

Ren glissa son petit marque-page calligraphié le long de la reliure. Fût-il la cinquième fois qu'il en parcourait les pages, Rashômon demeurait toujours aussi passionnant. Pourtant, si son amour pour le Japon noir d'Akutagawa n'était plus à prouver, les paroles inquiétantes qu'il percevait à quelques mètres de là le sortirent très vite de sa torpeur. Le professeur fronça les sourcils ; bien qu'il ne pouvait pas mettre de visage sur celles-ci, il reconnaissait les voix. Son bouquin à la main, il quitta son havre de paix pour s'approcher du théâtre des hostilité. Il vit quatre personnes, dans ce qui ressemblait bel et bien à une scène cliché de manga pour adolescent. Trois garçons mesquins, une fille apeurée, et il ne restait plus que lui pour endosser le rôle du pseudo-sauveur. Ren poussa un léger soupir, et émergea de son petit chemin dérobé pour être en vue de tout le monde. À défaut de jouer au héros, il jouerait au professeur.

« Mademoiselle Grenat, messieurs Takeshi, Mitsuki et Myers. Vous complotez ? » Orlane Grenat n'était certainement pas du genre à traîner avec ce type d'étudiants. Le professeur décida toutefois d'attaquer le sujet avec diplomatie... et un grand sourire. « Ça tombe bien, pendant que je vous ai sous la main ! Je n'ai toujours pas reçu votre compte-rendu, Grenat. C'est dommage, je comptais m'appuyer sur vos travaux pendant le cours de cet après-midi. Vous pourriez m'accompagner à mon bureau pour qu'on en discute rapidement ? »

Il lança un regard malicieux aux trois autres.

« Quant à vous, les garçons... j'espère que vous avez bien révisé pour demain matin. »

Bien sûr que non. Ces trois-là n'étaient pas réputés pour leur assiduité, et encore moins pour leur sérieux. Il s'était toutefois montré indulgent avec eux, notamment avec Myers, avec qui il avait passé deux heures en tête à tête afin de faire rentrer ces méchants caractères avec lesquels il avait tant de mal. Il n'était pas un mauvais bougre, mais il se laissait facilement influencer.

Enfin, qui il était pour parler.

Elle n’était pas du tout à l’aise et se prépara déjà à verser une larme, mais une voix retentit. Cette dernière était celle d’un professeur, Monsieur Iwasaki. C’était aux oreilles de la demoiselle une douce mélodie, quelque chose qui la sortie de cette frayeur éphémère. Bien que l’effet allait sûrement partir quelques minutes après. Bien entendu, elle resta forte sur le coup, écoutant ce que le professeur avait à dire. Elle comploter ? Si Orlane devait avoir une réputation ce n’est pas celle d’une complotiste. Après tout elle était trop timide, trop effacée par rapport aux autres ! Que faire… Que faire ?! Elle ne pouvait pas se mettre à partir en courant devant un professeur, après tout… Cela la mettrait en tord. C’était ce qu’Orlane pensa. Effectivement cela n’allait pas être fort intelligent de fuir devant monsieur Iwasaki. Que faire… Ce dernier avait reprit en déclarant qu’elle n’avait pas rendu son compte-rendu. Une minute… Elle avait un devoir à rendre ? Impossible à ses yeux, elle faisait toujours en sorte d’être à jour. Pour pouvoir jouer à la console comme elle le souhaite, cela va de soi ! De ce fait, le gaillard qui lui tenait les épaules sembla avoir reculé pour ne pas avoir l’air suspect et Orlane eux le courage de se tourner vers le professeur ici présent.

« D’...D’accord... »

Sa voix légèrement audible, elle vint alors à s’approcher du professeur pour pouvoir le suivre, en vrai elle ne se doutait pas de quoi que ce soit, dans sa tête, elle était restait sur le devoir non rendu. Cela la travailla légèrement, même entièrement. Moins de temps pour ses jeux… Ce sera donc à rattraper sur son sommeil si jamais elle se prenait une heure de colle. Comment faire ? Devrait-elle s’y plier ? Sûrement, après tout.. Elle n’aurait pas d’autre choix. Désobéir et ne pas aller en retenu signifierait une sanction plus lourde. Donc… Encore moins de sommeil pour rattraper après le temps perdu à ne pas jouer ! C’était bien du Orlane tout ça, enfin… Elle ne regardait pas le professeur droit dans les yeux. Non, son regard était perdu vers le sol, semblant réfléchir. Et surtout se rappeler sur quoi était le compte-rendu ! Quelle horreur ! Cela la troubla.

Du coté des trois garçons, ils ne semblèrent pas chercher plus loin, après tout un professeur qui intervient… Ce n’était pas toujours une bonne chose. Sauf pour Orlane. La pauvre, imaginer qu’elle aurait put se faire humilier… Ou un autre châtiment ? Chassant cela de sa tête elle prit peine de suivre le professeur, parlant à voix basse comme les trois quarts du temps.

« Sur quoi était le compte rendu.. ? Je… Je ne… M’en souviens pas... »

Machinalement elle prit peine de sortir de son sac un sandwich, oui la faim commença à se faire légèrement ressentir et manger était une chose importante ! Bien sûr est ce que monsieur Iwasaki allait-il la laisser manger ? Ce serait mieux que de la voir à l’infirmerie si elle tombe dans les pommes par manque de force. Enfin qu’importe, là Orlane avait déballer en partie son sandwich pour pouvoir croquer dedans, le temps qu’elle se rappel qu’il faut manger. Oui… Orlane aurait très bien put oublier cela au point de ruiner sa santé. Entre les jeux vidéos et les cours, elle ne pensait pas trop au reste, mise à part quelques nuits où elle se sentait réellement mal. Les souvenirs… Bref, suivant le professeur, Orlane n’avait pas vraiment d’idée de quoi dire, ni même sur le compte-rendu qu’elle devait remettre… Comment avait-elle fait pour oublier ça ?!

Quelle éloquence... quel stratège ! Il se sentait comme le nouveau Sun Tzu. Fort de cette petite victoire, Iwasaki s'éloigna en compagnie de la jeune fille. Elle avait l'air aussi perdue que quand il l'avait trouvé, sinon plus, or il ne manqua pas de la gratifier d'un sourire rassurant... qu'elle ne remarqua bien évidemment pas. Grenat était toujours comme ça : elle regardait ses pieds, faisait tout pour éviter les contacts visuels. Une véritable maîtresse de la dissimulation. Mais visiblement, son mode de vie n'était pas sans failles. En partant, il entendit vaguement les garçons pester sur son intervention. Ils pouvaient bien le maudire, le haïr, mais ils n'échapperaient pas à leur devoir sur table. Bashō serait intransigeant avec eux.

« Sur quoi était le compte rendu.. ? Je… Je ne… M’en souviens pas... »

La remarque lui arracha un pouffement inaudible. Sa naïveté était touchante. Il était apparu avec une excuse, mais n'avait pas vraiment pensé à la suite. Pourtant... en soi, il n'avait pas totalement menti en parlant de devoirs. Il fallait bien une petite part de vérité pour que le mensonge paraisse crédible ?

« Sur Vie d'une amie de la volupté de Saikaku. J'avais notamment demandé que vous releviez les caractères utilisés dans l'oeuvre que nous avions étudié en classe. Mais je vous rassure, c'était facultatif. » Il poussa la porte de son bureau, et tendit le bras droit pour inviter l'étudiante à entrer. Étudiante qui n'avait pas manqué l'occasion pour croquer dans son sandwich...

...une belle initiative, à n'en pas douter. Il aurait pu y penser.

Il eut bien envie de la taquiner, mais préféra se retenir. Il eut été trop dommage qu'elle range son repas de honte. À la place, il s'installa sur sa chaise roulante et la laissa se mettre à son aise. Il n'en était pas à deux miettes près, il ferait le ménage avant la reprise des cours. Le professeur posa son bouquin sur une pile de dossier, et se pencha légèrement en avant.

« Vous pouvez vous détendre. Je ne compte pas vous réprimander sur votre travail en classe, je n'ai rien à redire sur celui-ci. En réalité, je suis même agréablement surpris par votre manière d'appréhender certains de mes devoirs. » Elle avait ce style bien à elle, comme si elle vivait dans un autre monde. Il trouvait ça rafraîchissant. Il n'était pas difficile pour Ren de lire entre les lignes des dissertations de ses élèves. Il avait toujours été à l'aise avec les mots. « Plus important ! N'ayez pas peur de me dire si d'autres personnes vous enquiquinent. Ce ne sont pas des méchants garçons, mais ils ont tendance à se laisser emporter quand ils agissent en groupe. Cela dit, méchants ou pas, ils sont tenus d'être respectueux. Comme tout le monde. »

Finalement, la petite machine attira son attention.

« En même temps, avec une console comme celle-là, je peux comprendre qu'ils soient jaloux. À quoi est-ce que vous jouez, en règle générale ? »

Il s'intéressait, car il aimait s'intéresser à ses étudiants.

Le problème, c'est qu'il s'aventurait en terrain inconnu.

Le devoir, chose trop perturbante, elle avait l’impression de l’avoir déjà remis… Mais si le professeur disait que ce n’était pas le cas, il devait sans doute avoir raison. Même la partie facultative lui sembla avoir été faite dans sa tête. Si ça se trouvait, au moment de l’avoir fait elle rêvait tout simplement ? Imaginez vous… De rêver de faire vos devoirs ! Cela pouvait paraître étrange en un sens, mais c’était l’explication la plus plausible qu’elle avait pour avoir oubliée de rendre ce fameux devoir. Alors qu’elle croqua dans son sandwich monsieur Iwasaki l’invita à entrer. Suivant donc l’ordre gestuel, Orlane était entrée dans le bureau du professeur.

Comme on pouvait s’y attendre, toujours dans son monde, la demoiselle continuait son repas. Dans le fond elle savait que ce n’était pas polie, mais si elle ne mangeait pas, ça n’irait pas. De plus si elle manger vite… Ce serait pas vraiment la bonne solution non plus. Manquer de s’étouffer n’avait pas été mis au programme de son repas. Enfin… Le professeur vint à demander à Orlane de se détendre. Ce n’était pas une chose aisée pour elle, Orlane étant timide de nature… Lui dire ça était un peu rassurant, mais… Cela n’aidait pas tant que ça. Ce qui sembla faire plus peur à notre amie, c’était par rapport à ce qu’il pourrait dire sur elle et sa manière d’être. Chose complètement inattendu, il sembla la complimenter, était ce une technique pour l’amadouer ? Peut être.. ? Non, le professeur sembla être quelqu’un qui ne cache pas ses pensées quand il travaillait, c’était le ressentit. Mais la vérité était peut être tout autre ? Ne sachant pas quoi dire, Orlane croqua à nouveau dans son sandwich, ce qui devait être mignon était le fait qu’elle essaya de ne pas mettre de miette n’importe où. Petit détail qu’il ne fallait pas oublier, si elle devait donner un titre au fait de pas faire tomber la moindre miette ce serait… « Nucléomiette. » Qu’importe. Le professeur Iwasaki reprit parole pour parler d’une chose.

Un moment de réflexion intense. Est ce que d’autres l’enquiquiner ? En vrai, Orlane ne comptait pas, si elle devait dire qui pouvait bien le faire, sûrement que pas mal de monde serait nommés. Il était un peu facile de profiter de sa naïveté, sa peur, mais ainsi que d’autres faiblesses. Bien sûr elle ne sut pas répondre à cela non plus. Mais le professeur vint à toucher un sujet sur lequel elle était moins intimidée… Les jeux vidéos. Bon, pas que cela soit sa spécialité, mais Orlane y jouait depuis très longtemps. Les jeux vidéos c’était son dada. A la question elle répondit après avoir avalée une nouvelle bouchée de son sandwich.

« Je… Joue à Pokemon… Monster Hunter...Mais aussi à pleins d’autres. »

Devait-elle dire qu’elle avait aussi embarquée des consoles de salons ? A cette question elle hésita, mais d’une manière détournée poursuivit de répondre au professeur, toujours de manière respectueuse.

« Dynastie Warrior, Tekken, Soulcalibur… Et … Plein d’autres... »

Une voix légère, mais assez audible pour que le professeur l’entende, l’on pouvait bien ressentir qu’il était rare pour elle d’élever la voix. Après tout, ce n’était pas son genre. Orlane ne parlait pas souvent à d’autres personnes, préférant rester enfermer dans son petit monde. C’était comme ça la plus part du temps. Ne regardant toujours pas son professeur, elle mit un court temps de pause, manquant de dire que pour elle c’était important, mais d’autres mots sortirent de sa bouche, une question bien évidente.

« Et vous… En… En...Dehors de… L’établissement.. ? »

Elle n’osa pas en dire plus, pour elle c’était trop dur et même gênant, de plus cela lui sembla impolie de demander à son professeur ce qu’il faisait en dehors de son boulot. Orlane n’en ajouta pas un mot, semblant vouloir un peu s’enfermer à nouveau sur elle même pour mieux réfléchir à ce qu’elle pourrait dire après. C’était loin d’être facile, dans sa tête elle se répondit elle même qu’elle n’était pas capable et que c’était au dessus de ses forces. Heureusement qu’elle n’était pas en crise d’angoisse, mais… Orlane était capable de se mettre une angoisse à elle seule, même si c’est rare.

Elle esquiva la question. Forcément, il ne s'attendait pas à ce qu'elle déballe tout d'un coup. Pire encore, il n'était même pas certain qu'elle avait conscience de ce qui se passait. Il décida toutefois de taire ses inquiétudes au profit de cet autre sujet qui, pour sa part, avait eu bien plus de succès. La simple énonciation du mot console délia la langue de l'étudiante, et de cette bouche jadis si timide sortit un flot de noms dont le professeur ne connaissait ni les tenants, ni les aboutissants, ni... rien du tout.

Quoique !

Et s'il eut bien envie d'étaler sa science, au noble nom de son ami de promo' qui ne cessait de jouer sur sa 3DS XL, il fut devancé par Grenat et sa question personnelle. À poser des questions, venait le moment où il devait rendre la pareille. Bien sûr, ses élèves avaient rarement le culot de s'enquérir de ses occupations, mais cette jeune fille là était un cas à part. Aussi réservée pouvait-elle paraître, elle ne semblait pas s'encombrer de pincettes pour autant. Il appréciait ça, sûrement parce que sa méthode allait totalement à l'encontre de celle imposée sa famille, et par conséquent, de la sienne.

Cela étant, il ne pouvait pas tout lui dire. Certainement pas.

« Moi ? Pas grand-chose, vous savez. Mon travail d'enseignant m'occupe déjà beaucoup comme ça, et quand je ne donne pas de cours, je prépare généralement le prochain ou je peaufine le dernier. Sinon, quand j'ai du temps libre... » Iwasaki réajusta sa paire de lunettes. « Je lis. » Ainsi, il en rajoutait sur sa réputation de professeur gentil MAIS ennuyeux. Pas que ses leçons l'étaient, mais sa vie, de manière générale, ne renvoyait pas une image très passionnante.

« Par contre, j'ai joué à certains de ces jeux... » Il en connaissait bien certains, de nom. Pokémon, par exemple ! Par contre, Soul Calibur, ça ne lui disait absolument rien. « Monster Hunter, je crois ? Quand j'étudiais encore, j'avais un ami qui adorait ça. Il avait toute la collection. Un jour, il m'a même prêté un double de sa console pour qu'on puisse jouer ensemble. On a chassé le... »

Il n'avait même pas besoin de se faire violence, tant le combat avait été ardu. Il s'en souvenait comme si c'était hier, de cette wyverne agaçante.

« Le Tigrex. Je le prononce bien ? C'était amusant ! Mais je ne pense pas que je pourrais y jouer tout seul. Je n'étais pas très bon, en plus. Je passais mon temps à mourir, et mon ami s'est agacé et m'a hurlé d'utiliser mes objets. Il m'a traité de noob. Vous savez ce que ça veut dire ? »

Bon. En soi, il avait déjà sa petite idée.

Être enseignant c’était quelque chose. Il était peut être vrai que cela prenait beaucoup de temps en dehors des cours pour corriger les copies. Orlane pouvait comprendre que le professeur soit fortement occupé en dehors des cours, mais il devait pouvoir mener une vie ! En vérité, elle se sentait un peu mal d’avoir posée la question et d’entendre cette réponse. C’était fort triste, vraiment ! Que pouvait-il faire ? A part comme il a dit, peaufiné et préparer les cours ? Rien… De son temps libre il lisait aussi. Alors que dire que faire ? Elle semble perdue, tombé dans un monde étranger où ce qu’elle disait ou faisait sembler mal… C’était son ressentit et cela pouvait sans le moindre doute se voir sur son visage. Comme toujours elle ne regardait pas monsieur Iwasaki dans les yeux, mais elle regardait les divers stylos. Oui, elle n’arrivait pas, pour elle c’était trop compliqué, déjà que s’exprimer autant c’était assez à ses yeux, elle faisait de gros efforts encore…

Mais quand l’on sombre il y a toujours une lumière et cette dernière n’était autre que… Les jeux vidéos ! Il sembla que le professeur avait déjà touché à certains jeux. Sur se point elle se sentit moins perdue, cela lui faisait plaisir de voir qu’il avait au moins goûté à la magie des jeux vidéos. Cela pouvait paraître étrange, mais Orlane étant une timide ne s’exprimait que très rarement vocalement, sur les jeux c’était toujours à l’écrit. En vrai beaucoup de gens devaient la prendre pour un garçon sur le net. Après tout, les communautés qu’elle a connue, n’ont jamais vu son vrai visage. Bref. Elle l’écouta, en fait c’était un peu comme si elle était en train de lui faire passer un oral. Cette situation devait être amusante. Mas un peu gênante il faut l’avouer ! A bien écouter, la demoiselle resta calme, en vérité elle était contente car pour elle, c’était la première fois qu’un professeur discuta de jeux vidéos avec elle.

Sur le coup du Tigrex, elle acquiesça, c’était bien dit. Il fallait avouer que le Tigrex n’était pas pour les débutants, après tout… Une bonne mobilité, une bonne frappe… Il fallait connaître le paterne pour pouvoir éviter et attaquer, de cette manière on minimisait les dégâts. Le fait que son ami l’ai insulté de Noob, c’était un peu logique, après tout, pas savoir utiliser le moindre objet dans ce jeu, c’était un peu comme… Aller dans la nature sans rien. Bien sûr il devait savoir ! Question de ne plus se laisser insulter ni même offenser par cela. Orlane allait devoir entrer en mode explication.

« Ce… Ce… Cela veut… dire que… Vous… êtes... »

Elle prit un peu de courage pour dire la suite, car il est vrai que cela pouvait être vexant, bien sûr Orlane ne voulait pas blesser le professeur qui sembla vouloir l’aider. Mais… Dessus elle avait un doute, si ça se trouvait, il était un expert en jeu vidéos ! Qui sait.. ? Bah qu’importe, la phrase aller se terminer par se mot qu’elle prononça un peu plus bas que le ton de sa voix habituel.

« Nul... »

Doucement elle vint à regarder ses pieds, relever le visage était compliqué pour elle, ne sachant pas du tout quelle réaction pouvait avoir son professeur. Certains pouvaient bien cacher leurs jeux. Mais était-ce le cas de monsieur Iwasaki ? Bonne question, Orlane devait prendre son courage à deux mains, mais ce qu’elle voulait surtout, là et maintenant… C’était de pouvoir reprendre là où elle en était dans son jeu. Oui, aller chercher les bons pokemon pour faire sa stratégie et gagner des match en ligne… Cela était très important !

Par contre sous le coup de stress qu’elle c’était donnée elle même en disant ce que voulait dire noob…. Enfin… C’était généralisé. Orlane se mit à manger un peu plus rapidement, son sandwich avait été entamé d’un peu plus de la moitié désormais.

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