Davy & Nina
Allez ! Il fait beau dehors et c'est la journée parfaite pour se rendre à la plage. Une journée comme ça, c'est quoi ? Une fois dans l'année ? En plus d'être agréable et pas trop chaud, aucun nuage ne semble présent dans le ciel. Oui. C'est cette journée et pas une autre. Quel fut sa déception de voir qu'aucun de ses contacts n'avaient le temps. Nina raccrocha le téléphone de maison avec colère en croisant les bras contre sa poitrine, le reste du corps glissant sur cette chaise trop peu confortable. Son père lui jeta un coup d'oeil curieux (tout en essuyant un verre de cette vaisselle qu'il lavait), cherchant à comprendre pourquoi une telle déception était visible sur le minois de sa fille.
Mais Nina n'abandonnait pas. Elle ne le faisait jamais et ce n'était surement pas aujourd'hui qu'elle baisserait les bras.
«
Personne n'est disponible ? Et bien tant pis pour eux, moi j'y vais ! » S'exclama-t-elle en remontant à l'étage pour prendre son sac à dos et surtout, mettre son bikini sous ses vêtements.
C'était un samedi magnifique et pour une fois, elle était revenue à la maison afin de planifier une belle journée avec ses ami(e)s et ses cousins, cousines. Tant pis si personne ne pouvaient venir à la plage, elle y trouvera surement quelqu'un en chemin, non ?
Elle redescendit telle la petite tornade qu'elle était, embrassant rapidement son père sur la joue et le salua en disant qu'elle reviendrait (peut-être) pour le repas du soir. Une fois dans l'entrée, elle enfile ses patins à roulette (à 4 roulette comme dans les années 60) et quitta la maison en roulant vers l'infini et la liberté. Les pistes cyclables menant à la plage lui donnait toujours cette impression d'être libre et d'avoir la chance de faire ce qu'elle désirait. Les arbres, les gens présent pour une balade tranquille, les quelques étudiants en congé qui s'amusaient près de la piste, les familles et surtout, l'ambiance. C'était tout simplement parfait.
Une fois à la plage, ses patins et son haut se retrouvèrent rapidement dans ce sable chaud et beige. Elle saisit sa crème solaire et s'occupa d'en mettre sur son corps lorsqu'une voix s'éleva près d'elle.
« - Oi, beauté tu veux pas que je t'enduise de crème, s'ra plus facile pour toi. »
«
Euh ... Non merci ? » Elle jugea un moment ce garçon, mais remarqua rapidement qu'il n'était pas seul, mais avec son groupe. Surement de la racaille qui s'amusait à foutre la trouille aux plus jeunes ou aux filles dans l'espoir d'avoir la virilité dans le tapis.
Elle le comprit lorsqu'elle réalisa ce tic sur le coin de l'oeil du garçon. Oops, il n'apprécia pas qu'elle le repousse et il s'approchait avec une intention clair.
« - Allez donne, j'vais t'en mettre tu vas voir ! »
«
Séééérieux ? Je viens de te dire non, alors à moins que tu sois débile et que tu parles une autre langue, je peux comprendre que tu piges pas, mais la réponse reste non. »
Encore un tic. Nina comprit alors qu'elle avait devant elle, une tête de con et qu'il ne lâcherait pas l'affaire rapidement. Il s'approcha en craquant ses doigts (preuve de virilité chez l'homme du moyen âge) et ses potes en firent de même. Elle soupira longuement, ok toute seule avec le crétin, elle saurait quoi faire, mais là....
« - Finalement, laisse. J'préfère t'entendre hurler ... Viens là que j'te fasse comprendre qui est le chef. »
Il était sérieux ? Elle ouvrit de grand yeux en se retenant pour ne pas rire, mais finalement.
«
Au secours ? » Soupira-t-elle en entrant un peu dans le jeu. Non mais, fallait bien lui flatter l'égo quoi. Elle fronça les sourcils, l'observant un moment puis pressa sur sa bouteille de crème solaire, il envoyant une bonne dose dans les yeux.
Elle se mit à courir finalement en écoutant les plaintes du garçon et la panique chez le reste du groupe. Les "ça va chef?" pleuvait derrière elle, alors qu'elle réalisa la présence d'une personne un peu plus loin, cette personne mangeant une glace bien pénarde ... Elle plissa les yeux et s'en approchant, toujours en courant pour finalement lui donner une tape contre le cone du cornet.
Davy se retrouva rapidement la glace dans la gueule, face à une Nina un peu en colère.
«
Pourquoi tu n'as pas décroché ton portable quand je t'ai appeler tout à l'heure ? » Demanda-t-il d'abord, mais elle réalisa rapidement que le groupe de tout à l'heure, s'approchait d'eux en courant et hurlant.
«
Oops... Bon, pas le temps... Défends moi ! » Dit-elle en se positionnant derrière le jeune homme, un petit sourire en coin.